Penguen en visite

C'était ma première visite officielle, motivée par une demande ne provenant pas, contrairement aux habitudes, d'un décérébré pathologique.
J'ignorais comment me présenter, dans cet antre un peu vague qui abritait pourtant la fine fleur des guerriers d'Alidhan.
Encore indécis sur mon engagement, je pris le parti d'attendre au milieu du passage, prenant la température de l'ambiance de ces lieux, jusqu'à ce qu'un des membres éminent de ce collège s'interroge sur mon identité et ma présence...

Cyber, qui avait réussit à allier les qualités de "membre éminent" tout en n'étant pas un "décérébré pathologique" et en restant très modeste, remarqua le jeune guerrier.

- Je vois que ma missive est arrivé à bon port et que tu t'es décidé à venir à notre rencontre.
Ne restons pas au milieu du passage et mettons nous à l'intérieur. Tu pourras t'y présenter et développer les raisons de ta présence ici tout en profitant de notre hospitalité.

Bien le bonjour cher ami, je suis content de voir des gens dans notre demeure, il est toujours agréable d'être entouré de bonne compagnie .
Je te souhaite donc la bienvenue et t'invite à prendre place parmi nous !

Cyber on sait que tu es modeste ^^... et moi encore plus isn't it ?

- Les raisons de ma présence...??
Je regardais Cyber d'un air étonné... N'étais-je point venu à son appel?
La raison pouvait-elle être autre qu'un échange en vue d'une intégration ou non dans ce clan?
- Bonjour Abbadon. En bonne compagnie, allons voir ce que nous pouvons nous apporter les uns les autres...

- Je n'ai fais que reprendre tes paroles mon jeune ami!
Disons que habituellement nous discutons des admissions dans la section Affaires Générales de notre demeure, d'où mon hésitation maintenant dissipé quand aux raisons de ta venue.
Voici ce que Eldarion a jugé bon de placarder à l'entrée de cette pièce à l'intention des futurs recrues:
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Poilaupat entra discretement par la porte arrière du quartier général. Une vieille habitude qu'il avait développée quand il était encore une jeune recrue qui lui avait permi d'échapper de nombreuses fois aux corvées qui incombaient aux nouveaux arrivants.

Comme il s'y attendait, Penguen était là et discutait avec Cyber et Abbadon. Les rumeurs disaient donc vrai. Le jeune guerrier qui s'était forgé une solide réputation en quelques semaines seulement, allait postuler...

Poilaupat s'assit dans un coin sombre pour observer l'individu sans être vu. Il s'était un peu renseigné sur lui et s'attendait à une carrure frêle et une personnalité un peu effacée. D'après ce qui se disait, il était fin lettré et peu enclin à se mélanger aux autres soldats du Roy. Même si sur ce dernier point, Poilaupat ne lui jetait pas la pierre (La plupart des vétérans n'étaient pas vraiment fréquentables), force était de constater qu'il s'était trompé. Loin de sa réputation de rat de bibliothèque, il était plutôt bien bâti et son visage ouvert et souriant laissait transparaitre une personnalité affable.

Le moine ferma les yeux et écouta parler Penguen quelques minutes espérant en apprendre un peu plus sur lui. Sa diction... Son parlé... Le rythme de ses phrases... Il n'était probablement pas de la région. Même son teint halé trahissait de longs voyages en bateau. Un ancien marin probablement. Pourtant Poilaupat qui se flattait de bien connaitre le monde, n'arrivait pas à identifier ses origines.

Il repensa à ce que le capitaine de la garde lui avait confié. D'après lui, le jeune homme ne ferait pas long feu. "Beaucoup trop attaché à sa famille. Il passe des heures entières à leur écrire", lui avait-il dit. "Ceux qui ont beaucoup à perdre ne font jamais de bons combattants".

Ce capitaine était un imbécile. Ces jeunes crétins qui ne sont attachés à rien et qui pensent que l'héroïsme c'est de foncer à une mort certaine avec un sourire à la bouche, ne comprendront jamais la vraie valeur de la vie. Au contraire, ce sont ceux qui ont beaucoup à perdre qui font les meilleurs soldats. Ils ont le vrai courage, celui qui les fait se battre et risquer tout ce qu'ils ont pour ceux qu'ils aiment.

Poilaupat avait fini sa phase d'observation. Ce qu'il avait vu lui avait beaucoup plu. Il servit quatres bières et s'approcha du groupe encore occupé à discuter.

- "Bonjour. Peut-être avez-vous soif ?"

Abbadon qui ne refusait jamais une bonne petite mousse sauta sur l'occasion.

Après quelques instants de réflexion il fit ses excuses au petit groupe et couru chercher Jupiler, certain que celui-ci serait content de faire la connaissance du jeune homme avec lui, s'il était possible de se mettre une bonne tamponne par la même occasion...

BOUM

Abbadon et Jupiler apparurent dans l'auberge tout essoufflé...

Jupiler regarda abbadon d'un air méchant et lui dit :

"Combien de fois t'ai je dis de ne pas défoncer la porte en entrant!!!"

Abbadon rendu le regard méchant à Jupiler, celui-ci l'emmena vite fais vers le bar avant qu'il ne puisse répondre.

"Tavernier sert nous 6 bières SVP"

Dès que les bières furent servies Abba' et Jup' burent trois bières chaqu'un cul sec...

Quand Jupiler tourna la tête vers son pti protégé poilpoilpoil .
Il vu tous de suite que celui-ci le fixait d'un air méchant et essayait par dessus tous de lui faire passer un message...

Jupiler n'attendit pas "Thogi mes nous une tournée générale tu mes ça sur ma note "

Voyant que poil s'énervait encore plus il regarda autour de lui et vit un pti nouveau qui le regardait d'un aire étonné, Cyber à coté qui le fixait d'un air encore plus méchant que poil fit un signe de la tête...

Ni une ni deux Jupiler prit trois bières et alla saluer poil', le jeune guerrier et Cyb'...

voyant que ses deux amis se calmaient il lança au guerrier :

Salut l'ami qu'est-ce qui t'amène ici?

Les ports abritaient de nature toutes sortes de denrées, et les marins savaient trouver les essences nécessaires à leur survie en mer.
Etait-ce un impromptu subterfuge? Pour éviter la mise en bière, il ingurgitaient quantité du breuvage mortuaire, sans doute pour tromper la faucheuse, et l'ennui...
Quoi qu'il en fut, les cultivateurs de houblon et malt restaient les meilleurs amis des docks, et j'étais ravis de voir que la guerre n'altérait pas cette solide et cordiale entente.
Ce n'était pas tant le liquide que j'appréciais, mais le partage généreux qu'il engendrait toujours, et je me demandais parfois si la fin de la guerre ne viendrait pas d'une grève des maîtres-brasseurs...
"Salut, salut à tous... Merci..."
Beaucoup de sollicitations, de réponses à donner... Mais j'étais décidé, et savourant l'ambre velouté que l'on m'avait allègrement servi, je pensais déjà à ma prochaine lettre, une lettre à un troll mercenaire...

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