Sanah
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lunachi
Sanah
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Sanah
Tue moi, qu’est-ce que j’en ai à foutre…
Givre glacé sur mes cheveux. Agacée, je chasse cette mèche, vile intrigante d’aveuglement, froide aiguille inoffensive qui caresse mon front transi. L’autre me poursuit encore. Dans sa cape bleue nuit, il s’approche, le visage tordu de ce rictus dément des imbéciles, heureux de faire fructifier leur compteur. De toute façon, tout va mal ce soir. Alors vas y crétin, embroche moi. J’ai perdu quelque chose que même l’éphémère délivrance de la mort ne pourra me rendre. Et j’en pleure. Les larmes gèlent sur le velours de cette peau crispée par le froid, ultime contraction. Pauvre vie, pauvre hère.
Mais soudain, c’est le silence. Ni temps ni espace ne se bousculent plus. Ma course s’achève d’elle-même. Mes pieds se heurtent, maladroits, risibles. Puis un craquement. Violence infinie d’un os énorme que quelque main divine et gigantesque broierait entre ses doigts. Il n’a pas crié. Pas même gémi. La cape bleue s’affale. Ridicule reste d’humanité, monticule de chair vidée. Et au sommet, sang, os et poils s’entremêlent. La patte d’un ours, terrifiante, grisante, tord et éparpille la petite chose organique. Son museau fouille la viande fumante du traître. Je me détourne. Et reprends ma marche. Sans même sourciller. Ce monstre m’a détournée de mes froides pensées. Sacrifice humain porteur de délivrance. Et devant moi se dresse alors le granit de la forteresse des Mercenaires, des Miliciens et de l’Eulogie Funèbre. L’ours rugit dans mon dos. Il est temps de trouver un peu de réconfort auprès de mes alliés. La nuit commence à tomber, et le crépuscule baigne d’une lueur grise les environs. Le ciel flamboie mais je n’y vois que douleur et décès. Enfant déjà, le soleil couchant sur le blé mûr de mes parents me terrifiait. Tout semblait fini.
Je pousse la lourde porte. Rugissement de bois et de grizzli, tout autour de moi, m’éparpillent et me survoltent.
Je rajuste mon arc, ami fidèle, doux présent cher à mon cœur. Ma tunique rouge gelée frotte durement mon épaule endolorie, mais le blason de l’Alth se tient toujours bien net sur mon carquois, fier et impassible.
« - Bonsoir chers amis. »
Givre glacé sur mes cheveux. Agacée, je chasse cette mèche, vile intrigante d’aveuglement, froide aiguille inoffensive qui caresse mon front transi. L’autre me poursuit encore. Dans sa cape bleue nuit, il s’approche, le visage tordu de ce rictus dément des imbéciles, heureux de faire fructifier leur compteur. De toute façon, tout va mal ce soir. Alors vas y crétin, embroche moi. J’ai perdu quelque chose que même l’éphémère délivrance de la mort ne pourra me rendre. Et j’en pleure. Les larmes gèlent sur le velours de cette peau crispée par le froid, ultime contraction. Pauvre vie, pauvre hère.
Mais soudain, c’est le silence. Ni temps ni espace ne se bousculent plus. Ma course s’achève d’elle-même. Mes pieds se heurtent, maladroits, risibles. Puis un craquement. Violence infinie d’un os énorme que quelque main divine et gigantesque broierait entre ses doigts. Il n’a pas crié. Pas même gémi. La cape bleue s’affale. Ridicule reste d’humanité, monticule de chair vidée. Et au sommet, sang, os et poils s’entremêlent. La patte d’un ours, terrifiante, grisante, tord et éparpille la petite chose organique. Son museau fouille la viande fumante du traître. Je me détourne. Et reprends ma marche. Sans même sourciller. Ce monstre m’a détournée de mes froides pensées. Sacrifice humain porteur de délivrance. Et devant moi se dresse alors le granit de la forteresse des Mercenaires, des Miliciens et de l’Eulogie Funèbre. L’ours rugit dans mon dos. Il est temps de trouver un peu de réconfort auprès de mes alliés. La nuit commence à tomber, et le crépuscule baigne d’une lueur grise les environs. Le ciel flamboie mais je n’y vois que douleur et décès. Enfant déjà, le soleil couchant sur le blé mûr de mes parents me terrifiait. Tout semblait fini.
Je pousse la lourde porte. Rugissement de bois et de grizzli, tout autour de moi, m’éparpillent et me survoltent.
Je rajuste mon arc, ami fidèle, doux présent cher à mon cœur. Ma tunique rouge gelée frotte durement mon épaule endolorie, mais le blason de l’Alth se tient toujours bien net sur mon carquois, fier et impassible.
« - Bonsoir chers amis. »
Sanah- Mercenaire
- Messages : 303
Age : 31
Inscription : 10/11/2010
Re: Sanah
« - Bonsoir chers amis. »
Cette phrase résonnait dans le vaste hall d'entré de notre "humble" forteresse.
Bienvenue à toi en cette demeure, tu semble blessée et triste, que puis-je faire pour t'aider ?
Et que ceux qui trouvent étrange que je soit gentil taisez vous, ça m'arrive une fois toutes les 77 lunes!!!
Lunachi fixait la nouvelle entrante d'un regard compatissant prêt à lui prêter sa peau de Berserker pour la réchauffer et l’apaiser.
Cette phrase résonnait dans le vaste hall d'entré de notre "humble" forteresse.
Bienvenue à toi en cette demeure, tu semble blessée et triste, que puis-je faire pour t'aider ?
Et que ceux qui trouvent étrange que je soit gentil taisez vous, ça m'arrive une fois toutes les 77 lunes!!!
Lunachi fixait la nouvelle entrante d'un regard compatissant prêt à lui prêter sa peau de Berserker pour la réchauffer et l’apaiser.
lunachi- Mercenaire
- Messages : 120
Age : 42
Inscription : 10/09/2007
Re: Sanah
"Bonsoir jeune archer, va donc te réchauffer près du feu, tu nous raconteras plus tard ce qui t'amène chez nous"
Prince Laurent obsrevait la jeune visiteuse qui semblait avoir fort souffert du froid piquant qui envahit doucement le Royaume.
Prince Laurent obsrevait la jeune visiteuse qui semblait avoir fort souffert du froid piquant qui envahit doucement le Royaume.
Re: Sanah
Bienvenue dans notre demeure..
sososo- Mercenaire
- Messages : 124
Age : 44
Inscription : 07/02/2012
Re: Sanah
La chaleur douce des flammes m'apaisait. Mais leur lumière, dansante, éclectique, me donnait un vague tournis, presque désagréable.
Dehors, la nuit étendait lentement ses bras, étirement sinistre de son ventre moiré. De faibles et rachitiques nuages de la couleur du fer mat se détachaient à peine sur le bleu assombri, obligeant le rêveur à plisser ses yeux pour les apercevoir, dans un douloureux froncement du tissu charnel.
On m'observait. La stature de ces combattants prenait doucement la teinte inquiétante des contrastes ombrés du feu sur les imperfections humaines. Cernes de combat, plis soucieux du front. Ils étaient moi, j'étais eux. Doux mamelons d'ombres et de lumières dans un bloc de granit.
Je vous remercie de votre accueil. Je viens ici me présenter à vous. Nous sommes alliés, tant dans les idées que dans les armes, mais nous ne nous connaissons pas. Une erreur à pallier ! Je suis donc Sanah. Je vais, je viens, je progresse doucement.
Dehors, la nuit étendait lentement ses bras, étirement sinistre de son ventre moiré. De faibles et rachitiques nuages de la couleur du fer mat se détachaient à peine sur le bleu assombri, obligeant le rêveur à plisser ses yeux pour les apercevoir, dans un douloureux froncement du tissu charnel.
On m'observait. La stature de ces combattants prenait doucement la teinte inquiétante des contrastes ombrés du feu sur les imperfections humaines. Cernes de combat, plis soucieux du front. Ils étaient moi, j'étais eux. Doux mamelons d'ombres et de lumières dans un bloc de granit.
Je vous remercie de votre accueil. Je viens ici me présenter à vous. Nous sommes alliés, tant dans les idées que dans les armes, mais nous ne nous connaissons pas. Une erreur à pallier ! Je suis donc Sanah. Je vais, je viens, je progresse doucement.
Sanah- Mercenaire
- Messages : 303
Age : 31
Inscription : 10/11/2010
Re: Sanah
Salutations jeune Sanah. Il est vrai que je ne connais pas tous nos alliés, et je te remercie de cette démarche de venir à notre rencontre. La guilde Alth a une très bonne réputation. Ses combatants sont tous des fidèles de notre bon roi. Tu dois être fier de porter leur blason.
Re: Sanah
Bonjour et bienvenue sur le forum ^^
Julien H- Chevalier Recenseur
- Messages : 454
Age : 28
Inscription : 13/07/2010
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